La dimension de la communication ou le chakra gorge.

 

Le nom sanscrit de ce chakra est VISHUDDA qui signifie : centre de la purification. Il est le lieu de l’expression, du son, de ce qui s’exprime, de la pureté, de la vérité Cette dimension représente la communication. Comme son nom sanscrit l’indique, il s’agit d’une communication pure, claire, authentique, vraie. C’est le siège de l’expression de soi.

Son rôle est de permettre l’expression des pensées, du ressenti intérieur dans l’objectif de maintenir une communication sincère, authentique. Il fait appel à la diplomatie aux relations pures avec les autres.

Son élément est l’éther (ou « prana »), qui est, « l’énergie contenue dans l’air ». L’éther fait appel au subtil, à l’espace, à l’air pur, limpide, transparent, aux espaces célestes.

 

La dimension de la communication pour l’entreprise

Il est évident d’imaginer sa puissance, son importance et son utilité pour l’entreprise. Elle est présente sur tous les plans, interne et externe. La communication en interne va faciliter les relations entre les membres si elle est juste et sincère. Elle va donner toute sa dimension à l’entreprise en externe quand elle est cohérence et ajustée aux besoins du client et connectée à la dimension de la vision.

Il est important de se poser les questions de ce qui est donné à voir à l’extérieur, qui et comment l’information touche à l’extérieur ? On le sait, une communication non alignée finie toujours par être démasquée, une manipulation ne dure qu’un temps, elle réveille un sentiment de trahison qu’il est difficile d’effacer. Quelles informations sont diffusées en interne, à qui, quelles sont les intentions ? la communication est-elle pure, ajustée ? Comment la parole circule ? La communication sera le reflet de la qualité d’ouverture de la dimension des relations. Elle est également en lien direct avec la dimension du processus qu’elle aide en aidant à la régulation des émotions par sa fonction de « purification ».

 

Lieu de créativité et d’expression du 6ème sens

C’est la qualité de la communication qui par ses vibrations fait circuler les messages positifs et constructifs pour soi et dans son environnement.  Ces messages peuvent se formaliser par toutes formes d’expression, c’est pour cela que cette dimension est aussi considérée comme le siège de la créativité. Elle valorise et extériorise ce qui est latent, imperceptible par nos 5 sens, elle exprime le 6ème sens, l’intuition. Les artistes expriment dans leur art, en peinture, musique… leurs visions, leurs intuitions.

Les publicitaires l’utilisent, ils savent émettre des signaux qui viennent toucher l’inconscient et ainsi influencer le comportement du consommateur. Les réseaux sociaux utilisent également cette puissance pour capter, influer sur les êtres et sur le monde. Pour l’entreprise une communication externe, créative, alignée avec sa vision  facilitera son attractivité.

La dimension de la communication équilibrée, en excès, trop ouverte ou fermée

Quand cette dimension est bien équilibrée cela conduit à la sincérité, à une bonne qualité d’écoute, du type « écoute active » définit par Carl Rogers à une attitude que l’on peut qualifier d’assertive (voir article assertivité). C’est une communication adaptée, puissante, qui touche ses interlocuteurs et capte leur attention et leur adhésion.

Si cette dimension est trop ouverte, la communication se déverse sans écoute mutuelle, elle se multiplie, se contredit et devient inaudible. C’est le siège des tentatives de prises de pouvoir sur l’autre et de manipulation, de l’arrogance, de l’autorité, une communication improductive voire contreproductive.

Quand elle est fermée, il n’y a pas d’expression du soi, la communication est inexistante ou décalée ou hésitante. L’information de qui nous sommes dans notre être est cachée, c’est la peur de se montrer, d’attirer l’attention, de déranger…

En miroir pour l’entreprise une communication trop ouverte peut créer le conflit, être agressive et trop envahissante, à l’inverse un manque de communication ne permettra pas la diffusion de ce qu’elle est, de ce qu’elle propose. Rester dans l’anonymat ne lui permettra pas de se développer et d’offrir au monde son savoir et ses richesses…

Le son et le rythme, mouvement de la vie

Cette dimension est celle du son, des vibrations. Les diverses expériences ont démontré l’impact des vibrations du son sur la matière. On peut ainsi constater le dessin remarquable, semblable à un mandala, du sable soumit aux vibrations d’une enceinte… Les vibrations sont caractérisées par le rythme, le rythme c’est le mouvement, c’est la vie, c’est pour cela que cette dimension est reliée à la dimension du processus. Le battement du cœur est le rythme de la vie.

Nous n’avons pas conscience bien souvent de l’impact des vibrations, des rythmes sur notre quotidien, sur notre propre rythme dans notre vie et sur notre organisme. Les effets des dissonances des vibrations qui saturent notre environnement impactent lourdement sur notre état interne. Nous ressentons dans notre être les espaces chargés, quand on sent l’atmosphère lourde, conflictuelle, de la même manière nous ressentons les vibrations positives de joie. Nous encaissons chaque jour des vibrations dissonantes qui influent sur notre organisme, impactent sur notre rythme interne. Le rythme cardiaque peut s’en trouver perturbé si nous ne prenons pas le temps de retrouver notre propre rythme, si nous ne sommes pas connectés à notre propre vibration.

Le chef d’entreprise, l’entrepreneur est au centre de toutes ces vibrations qu’il reçoit dans sa dimension de l’action, il n’est alors pas étonnant qu’il soit sujet plus que la moyenne à des problèmes cardiaques. Il est donc vital d’être en harmonie avec ses vibrations, la qualité de cette dimension permettra d’éviter les dissonances néfastes à long terme sur la santé de chacun et de l’entreprise.

Un outil pour la qualité des relations en interne

Sur cette dimension il est intéressant de s’appuyer sur l’outil simple et pertinent que nous offre Miguel Ruiz avec les accords toltèques qui sont parfaitement adaptables dans une communication au quotidien dans l’entreprise. Ils peuvent être une base pour la construction d’une équipe projet, ou l’équipe élabore une forme de contrat moral sur leur mode de communication. Car c’est le mode que communication qui pose le plus de difficulté, moins le contenu qui en découle.

  1. Le premier accord toltèque est : « Que votre parole soit impeccable »

Pourquoi parlons-nous ? de quoi parlons-nous ? quel but recherché dans notre parole ? Notre parole est pleine de sens, un sens direct et un sens plus profond, caché venu de notre inconscient. Le ton que nous prenons, l’attitude associée dévoile le sens caché de notre parole. Eric Berne dans son ouvrage « que dites-vous après avoir dit bonjour » propose un modèle de lecture avec l’analyse transactionnelle. Notre parole est souvent empreinte de sous-entendu de demandes cachées. Si nous ne sommes pas alignés avec notre cœur, si nous ne sommes pas à l’écoute de nos besoins fondamentaux, si nous avons un déséquilibre dans nos besoins, notre inconscient influera sur notre expression qui sera orienté vers la recherche de nourrir ce besoin. Elle ne sera pas directe et donc pas impeccable. Comme nous l’avons vu dans la dimension des relations, c’est le non verbal qui sera perçu dans notre communication, les intentions cachées et la demande verbale ne sera pas entendue voire interprétée et n’aboutira pas. Les jugements que nous avons sur les autres transparaissent dans nos paroles et ne sont pas propice à une communication pure et fluide Une parole impeccable c’’est une parole claire sans but caché. Dans l’entreprise elle est fondamentale. Imaginez que toutes vos réunions soient pleines de paroles impeccables tournées uniquement vers la créativité, la recherche de solutions. Il n’y a plus alors de prise de pouvoir, de tentative d’influence, de manipulation, expression de la prédominance de chacun des egos en présence. Que de temps gagné alors, que d’énergie surtout économisée. Dans cette perceptive, l’énergie est uniquement dédiée à un échange constructif positif dédiée à la réalisation de l’objectif commun. C’est exactement cette parole qui devrait prévaloir dans l’entreprise dans le milieu de travail, une parole directe efficace centrée sur l’objectif. Et c’est pour atteindre cet objectif et se prémunir des interférences liées à l’affect que l’on déconsidère tout ce qui est liée au cœur, à l’émotion, à l’amour alors que justement ce sont là les énergies qui permettent, nourrissent, facilitent, entretiennent une parole impeccable.

2. Le deuxième accord toltèque est : « N’en faites pas une affaire personnelle »

Ce 2ème accord complète le premier, si l’on est centré sur la qualité de sa parole, sans jugement et en étant à l’écoute de soi alors on a fait les 2/3 du job, la qualité d’écoute et de prise de recul permettra de ne pas réagir à toutes formes d’accroches de l’ego. Les échanges nous sont utiles pour se connaitre mutuellement, pour se positionner, les échanges infertiles voir toxiques sont ceux qui visent consciemment ou inconsciemment à prendre le pouvoir sur l’autre, à démontrer que J’AI RAISON. Le premier accord permet d’avoir suffisamment d’honnêteté sur soi pour éviter de prendre une parole de pouvoir sur l’autre. Dans cet accord, il s’agit de ma réaction à la prise de pouvoir de l’autre. Si l’autre déverse des paroles désagréables c’est son problème, c’est ce qu’il pense, se n’est pas la réalité, ce n’est pas ma réalité, c’est juste la sienne. Si je ramène ces paroles à la réalité, je donne alors une énorme importance à ce qui est dit, et si cette importance me concerne, c’est que je m’accorde beaucoup d’importance. Cet accord apprend à se détacher du sentiment d’importance personnelle et surtout de l’ego. Les expressions : il m’a fait, il m’a dit, il me, chaque fois que je rajoute un me un m’, je suis centrée sur moi, sur ce que les autres pensent de moi, sur le regard que les autres ont sur moi, je gonfle mon ego, mon importance, et pour finir je m’oublie moi en focalisant l’attention de mon existence dans le regard des autres en ne pensant être que le reflet de ce que les autres pensent, disent…

Pour ne pas en faire une affaire personnelle, je reste centré dans ma confiance en moi, dans mon objectif et je ne me laisse pas déstabiliser par des paroles qui ne concernent que celui qui les a prononcés. Et si je suis centré et honnête avec moi -même je saurai prendre sans accroche ce qui est utile pour moi pour résoudre une situation.

3. Le troisième accord est : « Ne faites pas de suppositions »

Ce 3ème accord découle naturellement du premier. Il s’accroche à ma réalité, et à partir de celle-là, je peux faire des suppositions, des extrapolations de ce que l’autre dit pense, fait, est. Mais cela reste MA réalité, si je fais des suppositions sur la réalité de l’autre cela reste ma réalité. Faire des suppositions est un début de jugements qui vont interférer sur moi, mon comportement, car en centrant mon attention sur les suppositions que je fais sur l’autre je ne suis plus dans mon axe mais dans l’attention de l’autre, de ce qu’il dit, fait pour confirmer mes pensées. Ces suppositions qui restent dans les non-dits gangrènent les esprits, le mien qui va déformer mes propos altérés par mes postulats et l’esprit de l’autre qui va ressentir en résonnance mes doutes. Il réagira alors en réaction à mes soupçons. La communication est tronquée en double langage. Le langage entendu, les mots, et le langage perçu, plus subtil émis par les gestes, les mimiques, le ton de la voix et les vibrations diffusées. Et au final l’autre réagira comme je suppose, c’est l’effet de la communication paradoxale, ce que je pense de l’autre crée la réalité de notre relation.

4. Le quatrième accord toltèque est : « Faites toujours de votre mieux »

Il semble simple ces accords, mais tellement dur à appliquer au quotidien. Il est impossible d’avoir en permanence une parole impeccable, ne pas faire de suppositions et de prendre suffisamment de recul pour ne pas être affecté. Nous avons tellement d’habitude, de code interne lié à notre éducation à notre culture ce qui peut être dit ou pas, nous en oublions la fraicheur de notre spontanéité en lien directe avec notre essence profonde. Nous sommes également souvent sous le siège de nos émotions, nous réagissons plutôt que d’être à l’écoute du message de l’émotion qui est juste là pour nous donner une information essentielle à notre équilibre. Et au lieu de l’écouter, de lui dire bienvenue, on peut avoir tendance à la renvoyer sur l’autre comme étant le responsable de notre désagrément. Faire de notre mieux c’est aussi être responsable de ce qui nous habite, de ce qui nous agite, assumer, accepter pour éviter les contagions émotionnelles néfastes si elles sont exprimées dans la confrontation. Faire de notre mieux, c’est une certaine vigilance, une forme de discipline bienveillante que l’on peut avoir sur soi. Prendre l’habitude de repérer pour mieux se connaitre, sourire de ses propres méprises, être indulgent avec soi-même comme on peut l’être avec l’autre. Nous sommes des êtres parfaitement imparfaits, le savoir et le reconnaitre est le début de la sagesse.

5. Le cinquième accord toltèque est : « Soyez sceptique mais apprenez à écouter »

Ce 5ème accord ajouté ensuite invite à la sagesse de son discernement intérieur. Garder l’autonomie de sa pensée en s’autorisant à douter de tout, même de sa propre pensée. Cette posture permet de se protéger à la fois d’un aveuglement idolâtre ou de l’enfermement d’un ego spirituel.

 

L’archétype du leader de la communication : le communicant

 

Les qualités du leader communicant sont très proches du leader facilitant de la dimension du processus. Il sait s’adapter, il est observateur, à l’écoute… il est plus branché sur son intuition et il a en plus des qualités d’orateur, de tribun et fait preuve d’une grande créativité pour mettre en valeur les qualités de l’entreprise et pour toucher au plus juste son interlocuteur.

Cette 5ème dimension nous fait entrer sur un champ plus subtil. La communication n’est pas que l’expression d’une information palpable, visuelle ou orale elle est aussi nous l’avons vu faites de vibrations en connexion avec les 2 dernières dimensions de la vision et des valeurs.