La dimension des relations ou le chakra coeur.

Le nom sanscrit de ce chakra est Anahata qui signifie « son qui est produit sans que 2 objets s’entrechoquent » ; il signifie également « non frappé, non blessé frais et pur ». Dans l’entreprise, la dimension des relations prend tout son sens, les sons sont les liens qui s’expriment sans heurt avec fluidité, sincérité.

Le chakra cœur est l’élément de l’air qui représente, la légèreté, la douceur, la facilité, la liberté, la simplicité, c’est le souffle, la respiration. Comment sommes-nous en relation ? Comment respirons-nous et comment laissons-nous respirer l’autre ? Comment respectons-nous l’espace de chacun ? Une bonne qualité de relation est une relation d’estime réciproque. Une qualité de présence à l’autre qui n’est ni dans le reproche, ni dans la surprotection. On peut être en désaccord sur une méthode, ne pas être en accord sur un comportement. Refuser une action, mais dans les relations saines, le regard porté sur l’être, sur la personne est toujours empreint de respect et de bienveillance.

 

Les relations au cœur de l’entreprise

Le cœur est au centre, il est souvent utilisé pour exprimer ce point de convergence. « On est au cœur du problème». « Être au cœur d’une discussion » …. La dimension des relations est au cœur de l’entreprise. Comme la dimension de l’action est au centre de l’activité. Elle fait le pont entre les énergies de bases qui matérialisent, avec les énergies hautes plus conceptuelles qui donnent le sens et la direction à l’entreprise. Si donc les relations sont au cœur de l’entreprise, comment je prends soin de ces relations. Quel regard moi-même je porte sur mes relations aux autres?

L’ouverture de cette dimension va nourrir la dimension de l’action, pour faire circuler une énergie positive d’entreprendre. C’est souvent un aspect sur lequel on attache une moindre importance. Pourtant combien de problèmes sont issus de cette dimension ? Combien de budget sont consacré à dénouer les problèmes engendrés par des problématiques relationnelles. Cette dimension est très sensible, très fine, elle dépend de chacun, de l’ouverture de chacun à l’autre. De la capacité de chacun à être authentique véritablement bienveillant. Ce dernier mot est souvent décrié. Eh oui quand on cherche à l’être, bienveillant, parce qu’il est bienséant de l’être, alors que ce n’est qu’une stratégie non incarnée, un rôle, un masque stratégique pour obtenir de l’autre, cela devient alors de la manipulation.

Les relations sont également au cœur de la dimension du processus, il y a fluidité si le travail est fait dans le plaisir. Mais le processus est éphémère si la qualité des relations fait défaut. Nous pouvons avoir un formidable processus de travail bien organisé, planifié, éprouver du plaisir à la tâche mais le plaisir va dépendre de la qualité relationnelle, si elle s’exprime dans le conflit, le processus s’en trouve affecté et donc la qualité du travail dégradée.

La qualité de la relation ou le résultat de ses pensées

Cette dimension demande de regarder en soi, c’est le regard que l’on porte sur soi qui fait advenir les choses. Nos pensées sur l’autre créent la qualité de la relation. On sait qu’une bonne communication passe par le non verbal, et c’est le mode de communication que l’on maitrise le moins. C’est l’inconscient qui parle dans mon non verbal et c’est l’inconscient de mon interlocuteur qui reçoit la communication. Alors je peux dire ; merci pour ton travail, mais si je pense qu’il n’en a pas fait assez, qu’il ne l’a pas fait correctement, que j’ai une mauvaise opinion de lui et que je pense qu’il est fainéant, alors mon non verbal va parler, mon interlocuteur va le sentir et il éprouvera du ressentiment, il se démotive, en fait moins et finalement j’aurai raison. Être clair avec soi c’est aussi être respectueux de l’autre, pouvoir dire les choses, ne pas être en accord avec ce qui est fait, un comportement, mais être en respect de la personne de ce qu’elle est. Et bien souvent il est plus facile de voir la paille dans l’œil de l’autre que la poutre dans le sien. Il est plus facile de remettre en cause l’autre que soi-même. On ne changera jamais, jamais l’autre mais on peut changer le regard que l’on porte sur l’autre et ainsi l’inviter à changer. Et s’il reste dans un comportement de fermeture alors c’est de sa responsabilité, c’est son choix et il en assumera les conséquences.

La dimension des relations en excès trop ouverte ou trop fermée

Le cœur donne les pulsations, fait circuler l’énergie vitale Il génère uniquement du positif et n’émet pas de négatif. Il facilite la compassion, l’empathie, l’ouverture d’esprit, l’état de contentement, d’acceptation de soi et d’autrui, mais aussi de serviabilité. Il facilite la solidarité, le soutien entre les membres. Il facilite l’expression de la joie de vivre comme un état naturel tout en laissant les émotions s’exprimer. Et c’est parce que les émotions sont souvent rejetées du monde du travail, que l’on ne fait place qu’au rationnel, au mental à la pensée cartésienne, que l’on tente de cadenasser nos émotions qu’elles reviennent inévitablement sournoisement par le biais de notre inconscient. Cette dimension demande un juste équilibre qui n’est pas simple. Si j’ouvre trop, je risque de laisser la place à l’affectif et à tous ces jeux malsains de pouvoir qui ne visent qu’à avoir raison, à se sauvegarder soi, son égo plutôt qu’a résoudre une situation. Si je ferme cette dimension, je ferme aussi les liens, je deviens dur distant, autocratique, je ne laisse plus passer l’énergie de vie et de créativité. Je risque à terme de m’épuiser, d’épuiser mes collaborateurs et de ne plus pouvoir créer de valeurs dans mon entreprise.

Amour et entreprise est-ce bien compatible ?

Ce chakra du cœur correspond à l’Amour. On peut se dire que l’amour n’a pas sa place dans l’entreprise. Pourtant il existe bien l’expression « l’amour du travail bien fait ». On peut faire les choses avec amour, avec passion, c’est un travail qui apporte joie satisfaction pour une qualité et une réussite exceptionnelle. Quel regard porte-t-on alors sur l’amour ? L’amour ne se résume pas à une relation de couple, à une relation charnelle. Le mot amour est utilisé pour tout, il est partout « J’aime », nous l’utilisons pour tout du chocolat, la voiture, l’émission de télé, un repas. « J’aime pas » bien plus utilisé pour critiquer ; j’aime pas sa façon de s’habiller, de travailler… « J’aime bien », plus usité pour exprimer ses choix, ses accords ou pour demander à l’autre son avis… tu aimes bien ton travail ? Combien de fois l’avons-nous prononcé ce mot dans la journée, dans la semaine ? et malgré cela nous le dénigrons. En le sacralisant ou en le banalisant, on s’éloigne de sa fonction première qui est un Lien empli de respect, de joie, de positif. Être dans l’amour c’est être confiant, positif, joyeux, voir ce qui va bien, le bon côté des choses, c’est se respecter, respecter l’autre, apporter à soi et à l’autre une attention unique de profonde considération et d’acceptation de ce qui est, sans jugement mais avec clarté sans condescendance, ni leurre. C’est pouvoir dire ce qui est bien, beau ce qui va, encourager, c’est dire également ce qui est juste, si un comportement, un acte, une parole, n’est pas positive, respectueuse, alors être dans ‘l’amour » c’est poser des limites, un cadre et pouvoir le dire pour éviter d’être dans l’affectif, dans les chantages émotionnels et les jeux psychologiques.

Ouverture du cœur et clarté dans les relations

La dimension du cœur permet la clarté, quand on est dans le cœur on est juste comme le disait si bien Antoine de St Exupéry…  « on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ». Regarder avec le cœur c’est laisser parler l’enfant intérieur, la joie de vivre, la créativité. C’est laisser son intuition s’exprimer et l’intuition ne se trompe jamais, c’est le mental accaparé par les peurs, les doutes, par toutes les émotions négatives qui oriente les actions dans une mauvaise direction. Comment alors dans l’entreprise permettre l’ouverture du cœur, des relations, comment laisser place à l’intuition, aux ressentis sans risquer de noyer les relations dans des jeux de pouvoir et des jeux psychologiques terriblement nuisibles à l’équilibre de l’Organisation ? Chacun doit pouvoir être dans son axe, dans son être en sachant faire taire son ego, la dimension de la communication peut aider à apaiser, fluidifier les relations.

Une posture adaptée : l’assertivité

L’assertivité désigne l’aptitude à exprimer des idées ou à défendre des droits sans agressivité envers autrui. C’est une technique de communication qui vise à convaincre un interlocuteur sans bousculer ses certitudes, ni le mettre dans une situation inconfortable. On peut la rapprocher de la notion de « congruence » développé par Carl Rogers, qui est l’alignement entre ce que l’on est, ce que l’on fait, ce que l’on dit.  C’est avoir une posture « authentique ». Une attention positive, qui exige d’accepter les opinions d’autrui sans les « évaluer, ni les juger». C’est refaire preuve d’’empathie, pour pouvoir positionner autrui dans son cadre de référence, saisir son cadre d’interprétation pour le comprendre. C’est une « décentration » de soi-même, de son propre point de vue pour accepter d’autres idées, d’autres formes de point de vue.

L’archétype du leader des relations : le coach.

Le leader coach est empathique et assertif. Il est dans le cœur, il est ouvert à la personne mais aussi à tout son environnement. Il est à l’écoute de son équipe, il connait chacun de ses collaborateurs. Il apporte réconfort, chaleur humaine et joie dans ses équipes. On dit de lui que c’est un homme de cœur. Il est aimé et respecté. L’ouverture du cœur lui permet assurance et joie, c’est quand le cœur est fermé qu’il y a frustration et colère. Être sensible doit être différencié de la sensiblerie, la sensibilité permet l’ouverture, la connexion et la compréhension rapide de tout ce qui entoure. C’est bien souvent pour se protéger de leur sensibilité qui est une véritable richesse que des leaders se ferment, s’assèchent et deviennent autocratique, manipulateur ou toxique.

C’est cette ouverture du cœur qui permet au leader de l’action, le chef, d’asseoir son autorité naturelle, c’est aussi celle qui va permettre à la dimension de la communication d’être juste vraie et performante.