La dimension de l’Action ou le chakra plexus solaire.

Son nom sanskrit est Manipura du sanscrit mani signifiant «gemme» et pura ou puri signifiant «ville». Il peut être traduit par la « ville des joyaux ». Symboliquement, on peut l’imaginer comme le lieu où se trouve le « trésor », le joyau qui illumine de son énergie son environnement.  C’est là que se crée l’énergie du mouvement, c’est le lieu de la volonté, du pouvoir qui permet d’enclencher la dynamique d’action dans l’Entreprise. L’élément du chakra solaire est le feu. De la matière (chakra racine) et du mouvement (chakra sacré) nait l’étincelle qui crée l’énergie, comme lorsque l’on frotte 2 silex l’un contre l’autre. En physique cela produit la combustion, sur le plan psychique, on parlera de l’étincelle d’enthousiasme et de joie qui impulse le mouvement,

La dimension de l’action pour l’entreprise

Dans l’Entreprise c’est le lieu du pouvoir, c’est le siège de l’activité, de la production, c’est le lieu qui va décider, donner le top de départ. Son but est la transformation, l’action. C’est le centre d’énergie qui donne l’impulsion au mouvement, c’est la dimension qui a le pouvoir, qui décide qui impulse. C’est lui qui va décider de la mise en action d’une idée, d’un projet. S’il n’y a pas d’impulsion, il n’y a pas de mouvement, si dans l’Entreprise, il n’y a pas de décisions, d’actions, rien ne se réalise.

Si la dimension du processus transporte connecte fait des liens, motive, la dimension de l’action donne l’impulsion qui va actionner le mouvement. Sans décision c’est l’inertie pas de direction c’est l’attente. L’impulsion de la décision, de la force du pouvoir, va initier le mouvement qui transporté dans le processus va donner naissance à la matière à la réalisation concrète. Le niveau des 3 premières dimensions permet d’agir, de produire. Les dimensions du bas sont plus matérielles, basiques mais elles doivent s’allier aux dimensions supérieures pour donner tout le plein potentiel à l’Organisation. Les dimensions supérieures vont apporter le sens, la direction, la nature de ce qui va être produit pour que l’entreprise puisse prendre toute sa place, toute sa puissance en symbiose avec son environnement, dans le temps, dans l’espace et dans l’être. Les 1eres dimensions dans leur ascension vont fournir l’énergie vitale à l’entreprise, les dimensions supérieures vont donner la forme, la direction, le sens. La force intérieure qui pousse à agir se nourrit des dimensions supérieures, du but, de la mission à atteindre, de la dimension d’ouverture du cœur de sa capacité à être à l’écoute et en lien avec les autres, le monde. Sans être nourrit du but supérieur, sans ouverture du cœur, le circuit des dimensions inférieures s’épuise rapidement.

La dimension de l’action au centre de l’entreprise

La dimension de l’action est à la fois le lieu d’impulsion de l’énergie vitale pour l’entreprise mais aussi celui de la réception de toutes ces dimensions. C’est sa qualité de connexion avec toutes qui lui donnera le pouvoir, la vitalité nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise. Ainsi la dimension 7 de la mission donne une direction supérieure, un sens profond en connexion avec l’environnement qui donne le but existentiel à l’Entreprise, la dimension 6 de la vision donne l’orientation, le chemin à l’entreprise, la dimension 5 de la communication exprime au collectif le sens de son existence, la dimension 4 des relations donne du souffle, de la chaleur, du lien, la dimension 2 du processus génère le dynamisme et la motivation et la dimension 1 des fondations apporte les bases et la sécurité. Nourrit de toutes ces dimensions, le chakra solaire, la dimension de l’action va donner l’impulsion à la machine pour qu’elle se mette en marche et produise.

Rôles et limites de la dimension de l’action

Cette 3ème dimension est donc le lieu du pouvoir, celui qui détient le « joyau » détient le pouvoir. Mais de quel pouvoir parle-t-on ? du pouvoir d’agir sur les autres, de contraindre ? Cela ne fonctionne qu’un temps, au détriment de tous ce qui nous entoure et avant tout de soi-même. Obtenir par le pouvoir c’est asservir, on peut utiliser toutes les ressources autour de soi, ressources humaines, financières, matérielles, naturelles, mais cela ne dure qu’un temps, ce sont des ressources qui s’épuisent et qui vont également épuiser les nôtres dans la quête de chercher toujours plus de ressources pour alimenter les actions. Ce qui est acquis par la force, le pouvoir, fini toujours par se retourner contre soi.

Cette dimension impulse l’énergie mais n’en produit pas. Aussi les décisions prises par le pouvoir doivent prendre en compte la nécessité de faire perdurer cette énergie pour la faire circuler dans toutes les dimensions. Les décisions prises sous l’effet d’émotions, notamment de peur peuvent conduire au besoin de contrôle, aux prises de décisions autocratiques. Le contrôle demande de l’énergie mais n’en produit pas. Si les décisions ne nourrissent pas le processus, la motivation, le plaisir, si elles les bloquent par un contrôle excessif, l’énergie se bloque alors également et ne circule plus, donc l’entreprise ne crée plus. Le pouvoir est le déclencheur du processus du développement de l’entreprise et non une restriction de sa croissance.

Un leadership déterminant

Dans cette dimension il est important de s’interroger sur son pouvoir et la manière de l’exercer. Car si cette dimension est le siège du pouvoir, il est ainsi pour l’entreprise celui du leadership, le centre de celui qui exerce ce pouvoir. Si donc cette dimension est en connexion avec toutes les autres dimensions de l’entreprise, la manière d’exercer son leadership va impacter sur la circulation de l’énergie créatrice dans toutes les dimensions de l’Organisation. La manière d’exercer son pouvoir dans l’entreprise est en synergie avec toutes les dimensions de l’entreprise. Se connaitre soi, comprendre son mode de leadership privilégié permet de s’ajuster pour faciliter la connexion entre toutes les dimensions. Il est alors important d’être à l’écoute, d’observer, de comprendre ce qui peut freiner, bloquer les énergies ou au contraire ce qui nécessite d’être canalisé pour ajuster son mode de leadership. (Voir article les archétypes des leaderships).

La dimension dans ses excès, trop ouverte ou fermée

Quand cette dimension est fermée, il y a passivité, inaction, manque de confiance en soi. Les prises de décisions sont difficiles, hésitantes voire inexistantes. Il y a risque de prise de pouvoir par un tiers pour équilibrer le manque d’action, l’immobilisme.

Si à l’inverse cette dimension est trop ouverte, on exerce un pouvoir contrôlant par souci de maitrise, on bloque la circulation de l’énergie créatrice. On éteint l’énergie de la motivation. Le pouvoir ne donne pas d’énergie, il donne l’impulsion. Si le pouvoir se nourrit de l’énergie sans faciliter sa diffusion, la dynamique s’éteint progressivement. Le stress, la peur remplace le plaisir. La peur fonctionne comme la prophétie autoréalisatrice, elle focalise l’attention vers ce que l’on ne souhaite pas, l’énergie est dédiée à éviter, contrôler, l’esprit n’a plus de place pour percevoir d’autres perspectives, pour s’ouvrir à d’autres solutions. Si on se laisse dominer par ses peurs, il arrive exactement selon on a peur. (Voir article sur le rôle des émotions)

La volonté et le pouvoir, sur soi…

C’est notre volonté qui va alimenter l’exercice de notre pouvoir. Il est alors intéressant de s’interroger sur comment se forme notre volonté, de quoi elle est nourrie ?

Notre volonté se nourrit de notre but, c’est lui qui active notre motivation, notre plaisir à effectuer notre tâche. Pour que la volonté tienne dans le temps, il faut que le but soit important, supérieur, ce n’est pas une envie, une lubie qui sont passagères, qui peuvent donner l’espoir mais qui peuvent être illusoires. Mon but c’est celui que je donne à mon existence, c’est MON but, pas celui de la conformité à la société, celui de mes parents, des traditions dans lesquelles j’ai baigné toute ma vie. Quand j’ai trouvé MON but, plus rien ne peut m’arrêter, c’est un puissant carburant casi inépuisable. Quel est le but de l’Entreprise? quelle est sa valeur, sa plus-value, quelle richesse génère t-elle et pour qui? Si elle n’est que l’aspect d’un circuit économique qui me fait vivre et me permet d’obtenir ce que je désire, alors je sais d’avance que cela ne suffira pas pour assurer sa pérennité et donc mon existence…
Le pouvoir c’est avant tout un pouvoir sur soi, le pouvoir de s’ajuster, d’entendre, de comprendre. Si j’ai une meilleure connaissance profonde de moi-même, de mes aspirations, de mon fonctionnement, dans le respect et l’amour de moi-même, j’ai un pouvoir sur moi, j’exerce alors un pouvoir naturel, puissant qui ne nécessite pas de contrôle, de maitrise et d’autorité sur les autres. Une bonne estime de soi va être la clé de la qualité de mon pouvoir. C’est dans le chakra supérieure que l’on va pouvoir la nourrir et la faire grandir dans la dimension de la relation, le chakra du cœur.

L’archétype du leader de l’action ; le chef

Le chef n’est pas un dictateur, un responsable autocratique décisionnaire, ni un paternaliste condescendant et interventionniste, il ne domine pas. Le chef a une autorité naturelle, il n’a pas besoin de faire autorité. Il est écouté et respecté car il est juste. Il prend ses responsabilités, il est sécurisant, structurant, bienveillant mais lucide et pragmatique. Il sait dire non, poser ses idées et les faire respecter si c’est pour le bien de tous et de son entreprise. Il a le sens des affaires et de l’action, il sait prendre des risques sans être impulsif. Il contrôle les effets de ses émotions en les assumant pour lui-même sans en faire subir les conséquences sur son environnement. Il se connait, il a une bonne confiance en lui. il n’a pas besoin d’user de la force, il est dans sa puissance.

Il est en connexion avec la dimension du cœur, la dimension des relations lui donnant toute la subtilité nécessaire pour maitriser son tempérament de feu qui pourrait très vite le faire basculer dans la colère et l’autoritarisme.